Quand j’ai commencé à me pencher sur mes problèmes de digestion, je n’aurais jamais imaginé que le gluten était la cause de tous mes maux. Je croyais que j’étais juste stressée, que j’avais un estomac fragile. Mais au fur et à mesure de mes recherches, j’ai compris qu’il y avait tout un monde de troubles liés au gluten – et qu’on n’en parle pas toujours assez.

La maladie cœliaque, un diagnostic qui change tout

Le premier nom que j’ai découvert, c’est la maladie cœliaque. Une vraie maladie auto-immune, pas juste une question de digestion. Mon corps voyait le gluten comme un ennemi et se mettait à attaquer mes intestins chaque fois que j’en mangeais. Les symptômes, c’était les ballonnements, les douleurs, mais aussi cette fatigue écrasante qui me plombait du matin au soir.

Ce diagnostic, je ne l’ai pas eu tout de suite. J’ai mis du temps à comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une simple intolérance. Et même si c’était un soulagement de mettre un nom sur mes problèmes, j’avoue que ça m’a un peu fait peur au début. Parce qu’avec la maladie cœliaque, pas question de tricher : le gluten, c’est zéro, même en trace.

Aujourd’hui, je le vis comme une petite boussole dans ma cuisine. Je sais ce que je dois éviter, je sais aussi que chaque petit écart me coûte cher. Mais je me dis que c’est aussi une façon de prendre soin de moi, de respecter mon corps comme il est.

La sensibilité au gluten, l’énigme silencieuse

Avant d’avoir mon diagnostic, j’ai longtemps pensé que j’étais peut-être juste sensible au gluten. Parce que mes analyses médicales ne montraient rien de clair, mais pourtant, chaque fois que je mangeais du pain ou des pâtes, mon ventre me le faisait payer cher.

C’est fou comme on peut douter de soi, dans ces moments-là. Je me disais : “C’est dans ma tête ? Est-ce que j’exagère ?” Jusqu’au jour où j’ai décidé de m’écouter. De voir que, oui, sans gluten, je me sentais mieux. Sans gluten, mes journées n’étaient plus rythmées par la douleur.

La sensibilité au gluten, ce n’est pas facile à expliquer. Ce n’est pas une maladie qu’on voit dans les prises de sang, c’est un ressenti, un mal-être qu’on apprend à reconnaître. Et je trouve que c’est important de le dire, parce que trop de gens pensent que si ce n’est pas la maladie cœliaque, ce n’est “pas sérieux”. Alors que pour ceux qui le vivent, c’est très réel.

Les allergies au blé, encore une autre histoire

Et puis, il y a aussi ceux qui font des allergies au blé. C’est encore différent : là, c’est le système immunitaire qui réagit au blé, pas seulement au gluten. Ça peut être des démangeaisons, des problèmes respiratoires, parfois même des réactions plus graves.

Je n’ai jamais eu d’allergie au blé, mais j’ai une amie qui, elle, ne peut même pas toucher de la farine sans avoir des plaques rouges. C’est fou de voir à quel point nos corps peuvent réagir différemment. Ça m’a appris à ne jamais juger quelqu’un qui dit qu’il ne supporte pas un aliment. On ne sait jamais vraiment ce qui se passe dans son corps.

Écouter son corps, la clé de tout

Ce que j’ai compris dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas qu’une seule façon de réagir au gluten. Il y a ceux qui ont un diagnostic clair, ceux qui tâtonnent encore, ceux qui ont juste envie de tester s’ils se sentent mieux sans. Et tout ça, c’est légitime.

Aujourd’hui, je fais attention, je m’écoute et je ne culpabilise plus. Je sais que mon corps me parle, et que c’est à moi de l’entendre. Que ce soit pour la maladie cœliaque, la sensibilité ou une allergie au blé, la vraie clé, c’est de s’informer, de tester, et de trouver ce qui nous convient.

Et puis, même si c’est parfois contraignant, je me dis que ça m’a ouvert plein de portes. J’ai découvert une cuisine plus inventive, des saveurs que je n’aurais jamais testées si je n’avais pas dû dire adieu au gluten. Comme quoi, chaque petit défi peut aussi devenir une chance.